Ironman 70.3 - Cervia - Italie
Dimanche 20 septembre 2025 (voir la vidéo en cliquant sur le bouton vidéo)
🏁 Enfin, nous y sommes ! La deuxième et dernière course de la saison 2025 !
Pour savourer pleinement cette épreuve, j’avais choisi un événement se déroulant à Cervia, en Italie. Cervia est une charmante petite ville balnéaire de 29 000 habitants (à titre de comparaison, Rimouski en compte 49 000), située dans la région d’Émilie-Romagne, en bordure de la mer Adriatique. Elle est particulièrement accueillante en septembre : les nombreux amateurs de plage ont repris le travail, laissant place aux retraités et aux triathlètes, bien moins nombreux !Considérée comme une station balnéaire, Cervia possède une magnifique plage bordée de « beach bar clubs » offrant une gamme étendue de services : location de chaises longues avec parasols (chaque club en possède plusieurs centaines), boissons, repas, salle de sports, cricket, volleyball, shuffleboard, ping-pong, et bien plus encore. De plus, la ville se trouve à moins d’une heure de route de plusieurs villages historiques comme Rimini, Ravenne, ainsi que de la république de Saint-Marin.
🏊♂️ L’Ironman d’Émilie-Romagne
Cet événement est majeur pour la municipalité, regroupant le même week-end trois triathlons : un Ironman 140.6 (full) le samedi, un demi-Ironman 70.3 et un triathlon olympique 5150 le dimanche. Au total, plus de 5 000 participants !Pour m’acclimater au site et au décalage horaire, Nathalie et moi sommes arrivés à Cervia six jours avant le jour J. J’ai pu rouler et courir dans la région, tester la température de l’eau salée — plutôt chaude ! — et visiter les attractions touristiques à proximité.Dès le jeudi matin, les équipes du groupe Ironman s’affairaient à finaliser le village et la zone de transition. Je n’avais jamais vu une zone de transition aussi vaste (peut-être celle de Nice). Elle mesurait environ 800 mètres, et après la natation il était nécessaire de courir plus de 100 mètres pour l’atteindre. Il fallait donc prévoir un bon cinq minutes de course à pied pour la traverser avant de monter sur le vélo ! Pour cet évènement, nous utilisions la technique des deux sacs (Bike / Run) pour entreposer nos vêtements de vélo et de course.
🚴♂️ Le jour de la course
Exceptionnellement, le départ était prévu à 12h00 pour accommoder les trois courses du week-end. J’ai déposé mon équipement tôt le dimanche matin, puis j’ai pris mon petit déjeuner pour éviter le stress des arrivées de dernière minute. Un petit échauffement à la course m’a confirmé que je me sentais très bien.Vers 11h00, nous avons marché tranquillement vers la ligne de départ (notre Airbnb était à moins de 10 minutes). Une zone d’échauffement pour la natation avait été aménagée. J’en ai profité pour peaufiner ma préparation avant de rejoindre le groupe pour le départ, classé par temps estimé. Je me suis placé dans le groupe « 30-35 minutes », visant une nage confortable autour de 30 minutes (inutile de s’épuiser dès le départ !).L’attente sous un soleil de plomb (plus de 30 °C) avec la combinaison isothermique déjà enfilée m’a fait transpirer abondamment — comme dans un sauna ! À quelques minutes du départ, l’ambiance était électrique : animateurs, musique entraînante et foule enthousiaste motivaient les 1 800 participants. Cinq minutes après les pros, les groupes d’âge ont pris le départ en « rolling start » (6 athlètes toutes les 8 secondes).Rapidement, j’ai constaté que plusieurs nageurs s’étaient surestimés : je les dépassais sans effort, et cela a duré jusqu’à la fin du segment de natation. Le départ échelonné facilite les dépassements, contrairement aux départs massifs. En un peu plus de 30 minutes, j’ai terminé la natation sans m’exploser, même si ma montre indiquait une fréquence cardiaque moyenne de 162 bpm (temps : 30:41).
🚴♂️ Segment vélo
Après avoir retiré ma combinaison, préparé mon équipement et traversé la zone de transition, j’ai entamé les 90 km de vélo sur un parcours plat, avec une seule vraie difficulté : une côte de 2 km avec un passage à 12 % au 43e kilomètre, histoire de briser la monotonie. Le parcours était magnifique et sécuritaire, à travers la campagne italienne. Les 20 derniers kilomètres, avec un vent de face, ont été éprouvants mentalement. (Temps : 2:41:35 – Allure moyenne : 33,36 km/h)🏃♂️ Segment course à piedEnfin, le demi-marathon (21,1 km), sur une boucle de 7 km, était superbe. Nous traversions les rues du quartier historique de Cervia, longeant un petit canal maritime et passant même sous une arche d’un site ancien. Tout au long du parcours, une foule bruyante et motivante nous encourageait vers la ligne d’arrivée. Avec une température avoisinant les 30 °C à 15h00, les organisateurs avaient installé des arrosoirs pour nous rafraîchir.Malheureusement, j’ai vite compris que je ne pourrais pas suivre mon plan de match. Habituellement, mes pulsations sont élevées au début, puis redescendent vers 145 bpm après quelques kilomètres. Cette fois, impossible de les faire baisser sans ralentir. J’ai donc compris que le podium m’échapperait. C’est la vie ! (Temps : 1:57:21 – Allure moyenne : 5:32 min/km)
🎯 Bilan
Ce fut une très belle course. Je me sentais mieux préparé que pour le Challenge Québec en début de saison, malgré un résultat inférieur. Mais c’est ainsi : il y a des bons jours et des moins bons.Comme je le dis souvent, participer à des compétitions nous fait grandir. Gagner est plus facile que vivre la défaite puisque cette dernière nous pousse à réfléchir à nos faiblesses, à progresser et à rester humble. Je suis un peu déçu, car plusieurs ami(e)s m’ont soutenu dans ma préparation, espérant me voir sur la plus haute marche du podium — parfois plus que moi !Je tiens à remercier ma conjointe Nathalie, ainsi que mes partenaires d’entraînement André, Jean-Luc, Francis et Larry, qui ont su adapter les séances pour répondre à mes besoins spécifiques.
Claude Pratte
Sommaire du Challenge Cap Québec
Dimanche 29 juin 2025

3h50 du matin, le soleil ne s'est pas encore levé, j'ai écouté la pluie tomber une bonne partie de la nuit. Un sommeil troublé par l'anxiété qui vient nous habiter à l'approche de l'heure du départ d'un triathlon! Le phénomène que je nomme souvent mon "love / hate relationship" avec la compétition. Comme je ne dormais pas vraiment, je me suis extirpé du lit en prenant soin de ne pas réveiller ma conjointe.
Une douche rapide, un petit déjeuner un peu plus copieux qu'à l'habitude et une révision finale de l'équipement afin de ne rien oublier (c'est toujours poche d'arriver à la zone de transition et de s'apercevoir qu'on a oublié son casque ou ses souliers 🤔). Par la suite, pour rejoindre le site de l'évènement, une petite balade en voiture d'une vingtaine de minutes en passant à travers les magnifiques rues désertes du vieux Québec.
Nathalie et moi arrivons vers 5h30 à l'ouverture de la zone de transition pour la mise en place de l'équipement. Tout est prêt pour le départ. Bonne nouvelle, la pluie a cessé et j'espère que le soleil sera au rendez-vous !
Lors de ma seule session d'entraînement dans un lac avec la combinaison isothermique j'avais compris qu'il était impératif de bien m'échauffer avant de prendre le départ afin d'éviter un épisode d'hyperventilation. Il est 5h50 et j'ai amplement le temps de faire une petite course avec de bonnes accélérations avant le départ prévu à 7h00. Bonne nouvelle, ça va bien... ça va même très bien. Les jambes tournent tout en souplesse et je me sens très bien. Je pense que je vais passer une très belle journée!
L'heure du départ approche, j'enfile ma combinaison isothermique, je me rends à la ligne de départ et, bonne nouvelle, Patrick et Catherine de Rimouski apparaissent à mes côtés. Nous avons le temps de faire quelques blagues avant que l'officiel du départ me lance 3 - 2 - 1 Go... je saute à l'eau et, du coup, je viens de me lancer dans une course qui va durer approximativement 5 heures si tout va bien.
Comme je suis bien préparé pour la natation, je m'insère dans le peloton. Contrairement au parcours habituel dans un triathlon où nous effectuons un trajet d'une forme rectangulaire, celui-ci, dans le bassin Louise de la marina de Québec nous fait naviguer entre les quais où sont amarrés les voiliers. Pendant que les équipages sur les voiliers nous observent en sirotant un mimosa, nous (les nageurs) devons contourner chaque bouée en évitant les coups de pied ou de se faire passer dessus par un nageur qui ne s'est pas aperçu qu'il fallait encore tourner! Néanmoins, je termine le tout en suivant le peloton qui n'avançait pas très vite. Je complète ce segment avec un temps 3 minutes plus lent que d'habitude (1er dans mon groupe d'âges et 36ième chez les hommes).
En sortant de l'eau je m'aperçois que la pluie a repris de plus belle. Je décide d'ajouter un chandail à manche longue pour me garder au chaud... mais ce n'est pas facile d'enfiler ce type de chandail lorsqu'on est mouillé. Finalement, je me lance à velo... le vrai travail débute. Il est alors impératif d'éviter les chutes quitte à perdre un peu de temps dans les virages et dans les descentes. Bien que je sois mouillé comme un canard, ça roule bien... Patrick et Catherine sont venus me dépasser après 5 km même si mon rythme est bon. Après 3 boucles et demi (sur quatre), je commence à sentir que mes jambes ne veulent plus coopérer... c'est bon... il me reste seulement 10km à souffrir pour compléter la dernière boucle. J'espère seulement ne pas trop m'être trop hypothéqué pour la course. Je termine donc ce 2ième segments en deuxième position dans mon groupe d'âges mais globalement en avance.
Lorsque je me lance à la course à pied, je vais un peu trop vite et je dois ralentir si je ne veux pas terminer en rampant. Progressivement, je trouve mon rythme et mes pulsations ralentissent à un niveau acceptable. Je suis vraiment impressionné par le rythme que je réussi à maintenir (légèrement supérieur à 5 minutes/ km). Malheureusement pour le classement dans mon groupe d'âge, un autre participant qui court très vite passe devant moi à quelques kilomètres de l’arrivée!
Je termine le 3ième segments de la course en maintenant mon effort jusqu’à la fin ce qui me vaut une deuxième position dans mon groupe d'âges et me permet de me classer 2ième pour l'ensemble de ce demi-ironman. Notons que les cinq derniers kilomètres étaient plus longs que les cinq premiers!
Après avoir passé le fil de l'arrivée, j'ai eu le plaisir de retrouver Nathalie les jambes vraiment pettées, avec un grand sourire, heureux d'avoir pris le départ et de m'être levé à 3h50 du matin😋.
Cette première course de la saison m’a permis de faire le point sur ma forme physique et mentale. Avant ma course A1 de la saison, il me reste dix bonnes semaines d'entraînement pour améliorer mon vélo et surtout accélérer à la course à pied !
Je tiens à remercier ma conjointe Nathalie qui, tout comme moi, s’est levée au milieu de la nuit, a effectué la gestion de mes vêtements, a coordonné les communications avec mes supporteurs et m'a encouragé et supporté depuis plusieurs mois. Je remercie également ma famille et mes ami(e)s qui m'ont chaleureusement encouragé(e)s sur Messenger et sur place. En outre, ce fût sympathique de revoir le groupe de triathlètes de Rimouski qui étaient présents au camp d’entraînement au Utah en 2024!
Merci à Jeannot Langlois qui nous avait coaché l'année précédente au Utah et qui m'a aidé à pousser jusqu'à la fin. Enfin un gros merci à mes ami(e)s d'entraînement (Jean-Luc, André, Francis, Larry et Manon) avec qui j'ai le bonheur de partager d'excellents moment de vie!


